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Villeneuve-la-Garenne / Election municipale annulée

Le maire se tait, l’opposition place ses pions

Matthieu Pelloli | 29.01.2009, 07h00

 

 

Que devient Alain-Bernard Boulanger ? Depuis l’annulation de l’élection municipale de Villeneuve-la-Garenne, en septembre dernier, plusieurs rumeurs fantaisistes circulent dans la commune : le maire est « en fuite », « il se terre », « il est malade »… Pas d’inquiétude, l’édile se porte comme un charme. Et explique brièvement son mutisme dans l’éditorial du bulletin municipal de janvier : « Nombreux sont les habitants qui s’étonnent auprès de moi de mon silence à la suite de l’annulation des élections municipales par le tribunal administratif de Versailles.

Contrairement à d’autres, j’entends respecter scrupuleusement le principe de droit selon lequel on ne commente pas une décision de justice. » Dont acte.
Alain-Bernard Boulanger ayant fait appel de la décision du tribunal de Versailles, c’est désormais au Conseil d’Etat de statuer en dernier ressort. Le juge suprême administratif a encore jusqu’à fin mars pour le faire… En attendant, les autres formations politiques placent leurs pions dans la perspective d’une nouvelle élection. Le Front national, absent lors de la campagne 2008, a fait un retour remarqué sur le marché, et commence à distribuer des tracts.

« Ceux qui n’ont rien à dire feraient mieux de se taire… »

Karim Yahiaoui, représentant du MoDem crédité de 11,2 % des voix à la dernière élection, « sera également de la partie », assure un élu du MoDem. Tout comme Arnaud Péricard, chef de file de l’opposition socialiste et à l’origine du recours contre le maire qui avait rassemblé 36,5 % des voix.
Objectif du PS : repolitiser le débat… « Alain-Bernard Boulanger est élu sur un positionnement apolitique, alors qu’il est quand même premier vice-président du conseil général ! » tonne Arnaud Péricard, rêvant d’étiqueter le maire clairement à droite. Une stratégie qui pourrait d’autant plus porter ses fruits que la ville vote à gauche lors des scrutins nationaux Ségolène Royal a obtenu 57 % des voix au deuxième tour de la présidentielle 2007. Pour le moment, l’avenir du dernier bastion UMP au nord du département est suspendu à la décision du Conseil d’Etat.
Annulation du recours ? Nouvelle élection ? Pendant ce temps, à la mairie, on jure que l’on continue à travailler dans la sérénité. Dans sa tribune du magazine municipal, Alain Bernard Boulanger laisse quand même poindre son agacement : « Ceux qui n’ont rien à dire feraient mieux de se taire… »

sources: Le Parisien

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