Il retrouve son voleur sur Internet Le maire Boulanger sera opéré lundi prochain
mar 27

 [Article intéressant publié sur le site http://www.asnierois.org/ ]

Les panneaux électoraux à peine démontés, on reparle d’intercommunalité dans la boucle nord. Bizarrement le sujet n’a jamais été évoqué au cours de la campagne des élections régionales, ni par l’UMP, ni par le PS… ni par personne.

C’est vrai, la région n’est pas un l’objet d’un débat national, apparemment elle n’est pas l’objet d’un débat local non plus.

Pourtant, l’un des enjeux majeurs pour notre ville, au cours de ces prochaines années, sera bien la création de structures intercommunales. Qu’on le souhaite ou non, les communes vont devoir fusionner. Comme le dit un article du Parisien du 24 Mars 2010 : « C’est bientôt la fin des « villages gaulois » dans les Hauts-de-Seine.(…) Les villes de la boucle Nord vont devoir s’unir » d’ici au 1er janvier 2014.

A partir de cette date, toutes les villes de France auront l’obligation de se regrouper en organisations intercommunales. Les préfets sont chargés d’établir des schémas de coopérations à l’échelle de chaque département.

Nous ne discuterons pas dans cet article des risques démocratiques et financiers liés aux intercommunalités. Devenues des zones grises, elles ajoutent un peu plus d’opacité dans la gestion des comptes publics. A leur passif, aucune communauté d’agglomérations n’a obtenu, à ce jour, une véritable diminution de la pression fiscale. C’est pourtant l’un des premiers objectifs revendiqué par les promoteurs de la méthode.

Malgré de nombreuses réticences, les élus de la boucle nord des hauts de seine ont donc entamé, avec plus ou moins d’enthousiasme, des discussions multilatérales. Le débat est déjà bien engagé entre Courbevoie et Puteaux, qui viennent de lancer une étude sur la possibilité d’un rapprochement. Après s’être regardées en chiens de faïence pendant presque cinquante ans, les deux villes se sont tendu la main. Elles ont même entamé des discussions avec les villes voisines, Courbevoie, Puteaux, La Garenne-Colombes, Bois-Colombes et Villeneuve-la-Garenne.

Depuis le 1er janvier 2009, les communes de Rueil-Malmaison et de Suresnes se sont associées et forment désormais, la Communauté d’Agglomération du Mont-Valérien. Nanterre devrait s’y rallier en 2011. Ce sera une première dans les Hauts de Seine, car jusqu’à présent, les intercommunalités altoséquanaises étaient toujours composées de communes de même couleur politique. « Aujourd’hui, les choses se décantent », constate avec satisfaction le président de la communauté d’agglomération, Christian Dupuy « Nanterre a engagé la concertation avec sa population. ». Face à cette future institutionnalisation d’une cohabitation droite-gauche, Patrick Ollier , maire de Rueil propose d’instaurer des règles qui préservent mieux l’autonomie des communes.

De son coté, le préfet a engagé une large concertation auprès de l’ensemble des élus. Il doit définir un schéma départemental des coopérations intercommunales avant la fin 2011. « Les nouveaux périmètres devront tenir compte de la géographie et du principe de continuité territoriale, des projets structurants et des projets du Grand Paris. Il faudra aussi profiter de l’intercommunalité pour mutualiser les services publics notamment », explique-t-il.

Pour la boucle Nord quatre scénarios sont aujourd’hui à l’étude :

- 1 / Une intercommunalité regroupant Clichy, Saint-Ouen, Asnières, Colombes, Gennevilliers, Bois-Colombes et Villeneuve-la-Garenne. C’est une des hypothèses défendues par le maire PS de Clichy Gilles Catoire, qui voudrait aller très vite pour éviter tout mariage forcé (NDLR : comprendre toute intercommunalité dans laquelle le PS ne serait pas majoritaire).

- 2 / Pour d’autres élus, Levallois, La Garenne-Colombes et Neuilly pourraient être englobés dans la première proposition, une façon de diluer l’impact des mairies socialistes.

- 3 / Autre scénario, une intercommunalité plus puissante, englobant toutes les villes de la boucle nord et les villes situées de l’autre côté de la Seine

- 4 / Dernière hypothèse, une intercommunalité regroupant toutes les villes de la boucle nord, sauf les villes de la rive droite (Levallois, Clichy et Neuilly), Nanterre, Rueil et Suresnes se rapprochant des villes de la boucle nord.

Le préfet a encore du pain sur la planche car les maires restent très divisés sur ces différentes pistes de travail. Ils ont chacun leur agenda, chacun leurs objectifs, chacun leurs petites arrière-pensées.

- Levallois préfère attendre : « Il est inutile de se lancer dans une intercommunalité si, dans deux ans, elle doit fusionner dans le Grand Paris », précise un proche de Patrick Balkany.

- Philippe Juvin, maire UMP de La Garenne-Colombes, est prêt à s’engager dans une intercommunalité la plus large possible (toute la boucle nord), à condition « que les âmes des villes soient préservées ». En revanche, il trouve « déraisonnable » une alliance avec Saint-Ouen.

- Yves Révillon, maire UMP de Bois-Colombes, souhaite « une intercommunalité puissante pour peser face au Grand Paris », mais estime que les villes de la rive droite (Clichy, Neuilly, Levallois) n’y ont pas leur place, car trop proches de Paris.

- Quant au maire UMP de Villeneuve-la-Garenne, Alain-Bernard BOULANGER, premier vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine, il reste très prudent et se méfie d’une intercommunalité qui serait dominée par des villes de gauche.

Dans cet imbroglio d’intérêts divergents la place d’Asnières est capitale. Sur un plan géographique Asnières occupe une position centrale dans toutes les propositions concernant la boucle nord. Sur le plan politique, Asnières est le pivot de l’équilibre droite-gauche dans ce secteur.

Sébastien Pietrasanta, maire d’Asnières, se sait attendu au tournant sur ce projet. L’intercommunalité n’a jamais fait partie de la plateforme programmatique du « Grand Rassemblement ». Les décisions qui pourraient conduire à la création d’un établissement public intercommunal devront être prises en toute transparence.

Certains élus ont déjà très clairement fait connaître leur opposition à toute forme d’EPCI à fiscalité propre. Pour eux, toute perte de souveraineté du Conseil Municipal devrait faire l’objet d’une consultation par référendum des Asniérois.

Se voulant exemplaire dans l’exercice d’une démocratie locale transparente et apaisée, le Grand Rassemblement ne pourra pas s’exonérer d’une consultation publique sur un tel sujet.

(A suivre…)

source : www.asnierois.org le 24 Mars 2010

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